Jour 16 : Mont St-Alban et Cap Bon-Ami (Parc de Forillon)

Publié le par Julie

      Les baleines arrivent, Gilles a observé son premier rorqual hier soir. Il me dépose ce matin à Petit-Gaspé, point de départ de ma rando. Bel échange avec cet homme de nature passionné. Le courant passe. Le sentier s'élève en une pente régulière. Très vite, je me retrouve les pieds dans la neige. La plupart du temps elle est assez dure, mais parfois je m'enfonce jusqu'au genou... ou plus ! De temps à autres je m'arrête et vide la neige accumulée dans mes chaussures. Un porc-épic dérangé par mon passage grimpe dans l'arbre le plus proche. Même après l'avoir vu faire, je me demande encore comment cette boule de pics peut être aussi à l'aise dans les arbres. Empreintes d'ours dans la neige. Cette fois encore, je passe à proximité mais sans le voir. Un bruit : deux randonneurs. Les seuls de la journée.

À mesure que je monte, j'entends plus distinctement le son des vagues sur la côte nord de la péninsule. Quelques percées dans la végétation offrent des vues saisissantes sur la plaine de Cap-des-Rosiers et sur les vertigineuses falaises de Cap Gaspé.

Je déjeune sur le belvédère construit au sommet du Mont Saint-Alban, qui marque ici la fin des Appalaches. 300 mètres plongeant directement dans la mer. Part de tarte pour géant tranchée au couteau. Je me sens bien petite face à cette démesure.

Je redescends, passant sur le versant nord du mont.

Au Cap Bon Ami, les vagues du golfe viennent frapper le pied des falaises où niche une myriade d'oiseaux de mer.

La Lune assiste au spectacle, oeil du ciel observateur. Je m'assied sur les rochers, deux petits pingouins passent à portée d'aile.

J'opte pour un retour par la route, étant donné l'heure déjà tardive. Bonne intuition : outre mes habituels porc-épics et gélinottes, j'aurai la chance d'observer un pic-bois, et surtout, un orignal ! Un grand bruit de branchages m'a fait tourner la tête. Le gros animal me jette un coup d'oeil et continue de manger paisiblement ; je m'accroupis sur le bord de la route et observe en silence. Le roi des forêts canadiennes se dirige vers la route et la traverse avant de disparaître sous les épinettes.

Il était à une dizaine de mètres, à peine ! Heureuse d'avoir enfin rencontré « mon » orignal.

 Je reprend la route d'un rythme régulier, la tête dans les nuages. Des porc-épic, encore et encore.

Le soleil commence à décliner, je parviens au sommet de la côte avant qu'il n'ait disparu derrière la colline. Nous descendons tout deux vers l'ouest. De nouveaux arrivants à l'auberge, je discute avec Eric jusqu'à tard dans la soirée.

Publié dans Québec

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